Ce matin, j'ai tenté d'écrire. C'était une prose, faible et gracile, elle sentait la sueur prude qui mouille ta peau, et la fraîcheur espiègle de la neige qui cingle le sang dans les narines les matins d'hiver, elle avait un goût de ciel mentholé, d'hémoglobine caillée et de transparence salée. Elle avait tes yeux et ta bouche, tes blessures et tes cheveux en broussaille. Elle courait, là-bas, vite, ondulant ses phrases, ses sons telle la louve chassant la première lumière dans les sommets scandinaves, les effluves robustes et sucrées de la sève suçaient avec langueur ses poumons de papier, et lentement elle contorsionnait ses fibres et arbor
Peut-être que je suis amoureux...
Agenouillée dans l'immensité opalescente et glacée. Tu ne lui en voulais pas. Tu ne leur en voulais pas, non. Tu avais froid. Tu étais vide. Disséquée, débitée en tranches minces de moi sur le lac de glace, tu le revois qui rit, il rit tout le temps, il n'a pas fait exprès. Le verre brisé t'entaille. Tu te vides, lentement. Une ultime fois, tu revis le rituel qui a fait battre ton muscle sanguinolent chaque heure de chaque jour, tu reconstitues mentalement le puzzle de son corps. Le nez retroussé, la finesse d'une cheville, les paupières striées de ridules d'hilarité; son poignet maigre qu'elle
Text for Speakeasy Writing Context: NIGHTHAWKS by salutcoucou, literature
Literature
Text for Speakeasy Writing Context: NIGHTHAWKS
Drowned in a 1942 gloomy, icy night, the Phillies's violent light trickled down Boston eerily silent streets. She ran her fingers through her ginger-haired mess, whispered “thank you” to the barman's glossy paper-smile. Near her, this man smoking solemnly awakened memories of an adolescent dark gaze, on a German beach.
Laila... The planes came.
“Such a stunning movie!...”
Promise you'll flee.
His submarine had gone away, to the USA. One day. Forever.
Foam.
“Pearl Harbour ... bombardments … dread”.
Words matted like her shipwrecked fingers, banged like breakers against the murdered innocence bar